L'hebdo des marchés du 17 au 24 avril 2022

Retrouvez l'analyse de nos experts sur l'actualité des marchés financiers pour la semaine du 17 au 24 avril 2022.

La guerre en Ukraine est venue aggraver les problèmes d’approvisionnement et augmenter les prix de l’énergie ce qui explique la détérioration des perspectives de croissance et d’inflation du FMI : ses prévisions de croissance mondiale sont revues à la baisse en 2022 à 3,6% (contre 4,4% précédemment prévu) et à 3,6% en 2023 (-0,2 point). Aux Etats-Unis, la révision est de -0,3 point en 2022 et 2023 pour une croissance respectivement de 3,7% et 2,3%. La croissance de la zone euro atteindrait 2,8% (-1,1 point) en 2022 (2,9% pour la France) et 2,3% en 2023 (-0,2 point). Il prévoit que l’inflation atteindrait 5,7% en 2022 dans les économies développées et 8,7% dans les pays émergents.

L’équation restera donc complexe pour les banques centrales, entre des perspectives de croissance révisées à la baisse et des prix des matières premières durablement soutenus et de nature à alimenter les pressions inflationnistes encore plusieurs mois. Capitalisant sur une situation économique plus résiliente aux Etats Unis, la Fed a déclaré que l’inflation était «beaucoup trop élevée» et réitère sa volonté de normaliser rapidement sa politique monétaire pour atteindre rapidement le point neutre. Les investisseurs n’excluent pas la possibilité d’une remontée de 75 pb de ses taux en mai. La BCE a laissé ses taux directeurs inchangés, estimant que les risques pesant sur les perspectives économiques ont augmenté avec la perspective d’un conflit prolongé en Ukraine, pesant lourdement sur la confiance des entreprises et des consommateurs, mais devrait interrompre ses achats de titres, avant de remonter ses taux, au cours du troisième trimestre.

Les premiers résultats trimestriels sont publiés et, en Europe comme aux Etats-Unis, les bénéfices sont attendus en hausse d’environ 10% cette saison. Les incertitudes actuelles alimentant l’inflation, couplées à des revirements monétaires de plus en plus pressants, brouillent toutefois les perspectives et l’impact de la hausse des coûts sur les marges des entreprises est encore mal quantifié. Malgré tout, les taux réels restent négatifs, ce qui soutient les actions.

 

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